Bruxelles, dal 14 ottobre all'8 novembre PERPLEXE de Marius Von Mayenburg

Une pièce jubilatoire et absurde pour spectateurs avides de sensations fortes !

Vous êtes-vous déjà posé la question de votre place dans l’univers ?

Votre moi est-il véritable ou n’êtes-vous qu’apparence et simulacre ?

Les personnages de Perplexe ont, pour leur part, des identités interchangeables et sont perpétuellement à la recherche d’eux-mêmes dans une réalité qui ne cesse de se distordre.

A travers ce « Cluedo existentiel » d’une irrésistible drôlerie et à la dramaturgie implacable,  von Mayenburg réussit à bouleverser notre manière de regarder le réel.

Vous y verrez se côtoyer des plantes vertes, un homme élan, un volcan, un enfant nazi et autres surprises.

Alors ? « Et si on allait se prendre un cocktail et se la jouer cool ? »

PERPLEXE

de Marius Von Mayenburg

Traduction Helene Mauler et Rene Zhand

Du 14 octobre au 8 novembre 2014 à 20h30

(relâche les dimanches et lundis)

Mise en scène Sofia Betz assisté de Mathilde Lefèvre

Avec Fabien Magry, Yoann Blanc, Estelle Franco et Emilie Maquest
Création sonore Thomas Turine - Lumières Florence Richard - Scénographie Frédérique de Montblanc
Costumes Prunelle Rulens - L’Arche Editeur est éditeur et agent théâtral du texte représenté.

Après ses études à l’INSAS en mise en scène, Sofia Betz crée La Cie Dérivation avec Sarah De Battice, scénographe. Essentiellement attirée par l’écriture contemporaine, elle met en scène Visage de feu, de Marius von Mayenburg (Tanneurs 2007), Avaler l’océan de Jean-Marie Piemme  (Balsamine 2009), De la nécessité des Grenouilles de Virginie Thirion (2012), Le Dragon d’or de Roland Schimmelpfennig (Atelier 210 /Varia 2014). Elle adapte Dracula (Le Public 2012) et Les derniers Géants (Rencontres de Huy). Elle touche à l’audiovisuel en coaching d’acteurs, écriture de scénario, coréalisation (avec Playtimefilms) et captations de spectacles vivants (Fitheb et Copat) et fait partie du groupe des jeunes de l’Opéra en Création (Aix en Provence et Edimbourg)

Note d’intention

C’est avec Visage de feu que j’ai découvert Marius von Mayenburg, en 2006. Je sortais à peine de l’école, avec un tas d’envies et d’urgences qui se confrontaient à peu de connaissances d’auteurs ou de textes. Et l’écriture de von Mayenburg m’a alors sautée au visage : acide, impertinente, tellement humaine.

Dans Perplexe, je retrouve cet humour vitriolé qui ne tombe pourtant pas dans un cynisme déprimant, ces personnages drôles et paumés, aussi sûrs d’eux que profondément innocents.

Malgré une forme qui touche clairement à l’absurde, jamais on ne se sent largué car les situations s’imbriquent, se répondent, s’entrainent dans des dérives qui ne nous rappellent que trop bien nos propres cheminements. Autant de soirées arrosées, de frustrations de couple, d’angoisses maternelles, de rêves ridicules à tenter quand même.

Effleurant toute l’Humanité dans un huis clos de quatre personnages prêts à tout pour se trouver,  Perplexe est le reflet de peurs qui ne nous lâchent pas, malgré tout le confort, l’aménagement et l’occupation de nos vies. C’est un thème qui m’interpelle depuis longtemps, nous sommes plongés dans les questions du Vrai et du Faux, du Réel et du Fictif, et de l’Origine obscure du Monde, que les quatre personnages cherchent à survivre. Pas de réponse, encore moins de solution, mais toujours rebondir, avancer, lâcher prise ou se cramponner pour vivre le grand jeu que Dieu, ou un d’autre, nous a donné à vivre.

Cette pièce est une véritable machine à jouer, il me semble … Quatre comédiens magnifiques et une équipe technique pleine d’idées. J’espère que derrière le burlesque de la pièce ressortiront insidieusement les questionnements qui sont au centre de la vie. Celles qui nous poussent à ne pas laisser tomber ce qu’il reste d’Humanité et à risquer la solidarité et l’incertain.

Marius von mayenburg, l’auteur

Né à Munich en 1972. Il fait tout d'abord des études de langue, littérature et civilisation allemandes anciennes, déménage en 1992 à Berlin, où, de 1994 à 1998, il suit au Conservatoire les cours " d'écriture scénique" avec Yaak Karsunke et Tankred Dorst, notamment. En 1995, il fait un stage aux Münchner Kammerspiele.

En 1996, il écrit les pièces Haarmann et Fräulein Danzer, puis en 1997, Monsterdämmerung et Feuergesicht (Visage de feu), pour laquelle il obtient le Prix Kleist et le prix de la Fondation des auteurs de Francfort. La pièce, créée à Munich en 1998, puis à Hambourg, par Thomas Ostermeier en 1999, a également été mise en scène en Grèce, en Pologne et en Hongrie.

Collaborateur de l'équipe artistique de Thomas Ostermeier à la Baracke à Berlin (1998-1999), il rejoint en 1999 la Schaubühne comme auteur, dramaturge et traducteur (Gier / Crave de Sarah Kane, Kane, The City de Martin Crimp). Depuis Parasites en 2000 il a écrit, L’enfant froid, Eldorado, Turista, Der Hässliche et Freie Sicht.

En 2009, il y monte Die Taube  ( Les Pigeons) de David Gieselman et Die Nibelungen de Friedrich Hebbel.  Ses œuvres sont jouées dans toute l'Europe et au-delà.